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L'installation Cataracte est constituée de trois miroirs de surveillance circulaires convexes. Chacun des objets ont été poncés, laissant apparaître en leur centre une pupille blanchâtre et occultante. Via ce geste à la fois simple et contre-productif, la surface réfléchissante perd sa principale fonction motrice, puisque sa réflexion n'est possible que par sa partie périphérique. Pour l'objet, il n'est donc plus vraiment possible de renvoyer et de spatialiser une vue d'ensemble claire et objective de ce qu'il a devant lui.

Ce principe d'aveuglement et de négation, induite par une opacification partielle, révèle tant de manière paradoxale que littérale, la fonction primaire du miroir : Celui-ci est une sorte d'œil qui capte tout ce qui entre dans son champs de vision. Cependant avec Cataracte, l'appareil oculaire est altéré voire malade. Si le spectateur se place devant l'oeuvre pour s'admirer, il fera l'expérience de l'absence ou de la quasi disparition de l'image de son portrait.